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Le blog de François Gaytté
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25 décembre 2006

Un échec programmé

Voilà plus d’un an que le non au référendum européen l'a emporté en France. Une défaite pour l’Europe que s'est appropriée la gauche antilibérale. Surfant sur la vague de contestation, le mouvement s’est agrandi, avec le création de dizaines de collectifs antilibéraux dans toute la France. Des collectifs constitués principalement de militants anciens , et non de nouveaux adhérents.

Un an et demi plus tard, qu’en reste-t-il ? Plus rien.

Les antilibéraux n’ont jamais su se réunir. Derrière une façade humaniste et se voulant l’incarnation de la démocratie, chaque partie a voulu mettre en place son propre candidat, lui-même plus obstiné par l’ambition que par un programme que personne ne connaît. Une ambition trop longtemps rejetée, symbole du libéralisme, pourtant indispensable pour gagner une élection.

Le non au référendum n’est en aucun cas une marque de soutien ou d’adhésion aux idées antilibérales. Le CPE, le chômage, les banlieues, … C’est le gouvernement qui a été sanctionné lors de ce vote. Une évidence que cette gauche n’a jamais été capable d’accepter, trop galvanisée par « sa victoire ».

Les initiateurs de la gauche antilibérale avaient pourtant bon espoir. Jusqu’à ces derniers jours. Après les retraits de la LCR de Besancenot et celui d'Arlette Laguiller il y a quelques mois, le coup fatal a été porté par le vote censé désigner le candidat représentatif du mouvement. Le PCF, par un vote massif et la constitution de faux collectifs antilibéraux destinés à appuyer sa secrétaire nationale, a obligé la désignation de Marie-George Buffet, retombant dans ses travers de l’époque Marchais. Un passage en force de sa chef de file, au grand dam des antilibéraux, qui  souhaitaient ne pas avoir de candidat issu d’un parti politique. Le résultat ? Les autres leaders du mouvement ont décidé de se désolidariser du PCF dans une lettre signée de tous et adressée au parti communiste. La toute fraîche candidate a réfuté avoir obtenu sa désignation par la force et continue d’appeler les antilibéraux à la rejoindre.

Une gauche antilibérale et unitaire… qui présentera 3 voire 4 candidats aux élections présidentielles ? L’alternative, comme ils aiment à l’appeler, a été tuée dans l’œuf. Rien d’étonnant, c’était couru d’avance.    

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