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Le blog de François Gaytté
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16 janvier 2007

Des régimes bons pour la santé ?

Recettes minceurs, objectif minceur, perdez 4 kilos en un mois, ... Toutes les formules sont bonnes pour attirer l'oeil des lectrices. Les magazines féminins n'en finissent plus de publier des régimes dits « miracles ». Pourtant, la place qu'ils occupent aujourd'hui dans les magazines est sujette à beaucoup d'interrogations.

Enumérer tous les régimes possibles est une tâche à laquelle personne n'osera s'attaquer. Des régimes d'exclusions ( absence de sucres, de féculents, ... ) aux régimes « anti-régime » ( à base de féculents, quasi-absence de légumes, ... ), tout est essayé et recommandé. Pourtant, leur efficacité ne se juge pas sur ce qu'ils proposent mais sur la manière dont ils sont utilisés et sur leur adaptation à l'individu. Le docteur Benchetrit, directeur de la clinique du poids à Paris, confie : « Beaucoup de régimes dans les magazines féminins sont sérieux. Mais un régime ne peut être efficace que si il est correctement effectué. » Beaucoup de personnes se plaignent de reprendre du poids après l'arrêt d'un régime. « Le meilleur des régimes est celui qui dure le plus longtemps possible, presque faudrait-il ne jamais l'arrêter ». Encore faut-il que celui-ci soit adapté à la personne « Notre clinique est en partenariat avec différents magazines dans le monde. Nous avons pu constaté que les gens arrêtent leur régime car il ne correspond pas à leur habitude alimentaire. Il faut leur élaborer un régime à partir de ce qu'ils mangent au quotidien. C'est la seule façon pour eux d'accepter certaines privations sans arrêter. Car il y a des paramètres à respecter concernant les aliments. »

La dangeureuse accumulation

Beaucoup de personnes souhaitant mincir ne souffrent pas spécialement d'obésité : « 80 % de ceux qui veulent maigrir sont en surpoids. Ils accumulent alors les régimes. Mais les échecs et arrêts successifs les amènent à souffrir d'obésité. » Les régimes à répétition sont très mauvais pour l'équilibre alimentaire. Quand on en arrête un, on reprend automatiquement ce qu'on avait perdu. Avec parfois un surplus. De plus, selon le docteur, le surpoids n'est pas la cause d'une « overdose de nourriture », mais un aliment en trop ( même un yagourt ) régulièrement peut y amener au bout de plusieurs années. « Les gens grossissent en marchant. Quand ils veulent maigrir, ils courrent en arrière pour retoruner au point de départ. Mais quand on court en arrière, on trébuche. »

La mauvaise influence des magazines

Les magazines féminins proposent donc aux femmes des régimes corrects, mais en aucun cas adaptés à chacunes. Le résultat sera dans presque tous les cas un échec.

Certaines publications proposent sur leur site internet des aides personnalisées pour maigrir. La majorité, elle, continue à proposer des régimes pour tous dans son magazine.

Selon le réseau Education-Médias, les femmes inquiètes de leur apparence sont plus susceptibles d'acheter des produits de beauté ou de régimes. Ces derniers rapporteraient environ 160 milliards de dollars aux entreprises concernées par an. Les magazines nourrissent et se servent de cette angoisse de la beauté. La presse féminine comporte 10 fois plus d'articles traitant de la minceur que celle masculine. Cette attitude n'influence pas seulement les femmes. En 2003, le magazine américain Teen rapporte que 35 % des filles de 6 à 12 ans ont déjà fait au moins 1 régime. 50 à 70 % d'entre elles croient souffrir d'embonpoint alors que leur poids est normal. Les régimes sont pourtant fortement déconseillés aux enfants, pour cause de croissance. Le culte de la minceur amène même des adultes en bonne santé à vouloir maigrir à tout prix. Ce que montre une étude réalisée en 2001 en France par l'OCHA (Observatoire Cidil de l'Harmonie Alimentaire) et la DGAL (Direction Générale de l'Alimentation) : 13 % des maigres et 30 % des personnes ayant un poids normal veulent maigrir, influencés par les images des magazines.

Les minces semblent aujourd'hui plus préoccupés par la perte de poids que les obèses. Le critère esthétique à totalement pris le dessus sur le critère médical.

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